France – Irlande, un mal de Je-Nous

Note : Cet article s’inspire de la forme employée par Richard Escot, dans son blog Côté Ouvert.

Le XV de France n’arrête pas de comptabiliser des blessures de toutes sortes. Au niveau de son image (lettre de licenciement pour Guy), de ses résultats ou de ses joueurs. De plus, il est meurtri par le drop assassin sur le gong de Jonny Wilkinson Sexton… Il faut se faire halliday que nous avons du mal avec les Jonny.s de Grande-Bretagne… Notre équipe nationale enregistre à la suite d’un match morose trois nouveaux noms à l’infirmerie, dont deux joueurs de la charnière touchés au genou !

Blessure au genou, entendez Je-Nous selon notre Jacques national, Lacan pas Brunel ! Effectivement, les genoux de nos jeunes joueurs français cèdent bien trop fréquemment ces derniers temps : Jalibert, Dupont, Retière, Cassang, A. Bonneval etc. La raison ? Un combat de gladiateur hebdomadaire qui tend à entamer de plus en plus l’intégrité physique des participants ! La liste de l’infirmerie du XV de France est aussi longue que sa série de défaite en cours. Aujourd’hui, les premiers appelés de Jacques, Brunel cette fois-ci, déclarent forfait dans la foulée. Les seconds couteaux ont donc autant leurs chances que les autres. Pour exemple, le retour de Picamoles, banni à vie pour une semaine et celui du messie de la boucherie Ovalie : Beauxis (Beau dix?) !

Si nous voulons enfin construire un groupe fort, un groupe qui vit bien, il est urgent d’alléger le calendrier de notre TOP 14 mais aussi la pression qui pèse sur les jeunes joueurs et leurs articulations. Sinon, les joueurs de l’équipe de France ne pourront s’inscrire dans la durée, ni avoir l’occasion de créer une cohésion, un Nous, un groupe dans une continuité d’être !

Revenons à notre Je-Nous ! Quelle ironie de blesser une charnière au niveau du genou, eux qui, sont le plus à même dans un collectif (un Nous), de sublimer les talents individuels (les différents Je). L’équipe de France patine et n’a pas réussi depuis quelques années à créer un Nous puissant. La preuve en est : la seule illumination dans le froid de Saint-Denis fut un exploit individuel de Teddy Thomas, une course solitaire, un Je ayant bien faillit sauver la patrie bleu-blanc-rouge.

Le collectif français s’est illustré contre les irlandais en défense où l’organisation et l’engagement physique sont primordiaux. Cependant, en attaque, où l’inspiration, la communication et la volonté de Jeu sont nécessaires, les bleus ont peiné, clairement. La percée de Thomas n’étant qu’une anecdote, brillante certes, dans un bilan offensif médiocre. Reste aujourd’hui à trouver un plan de jeu et une charnière capable d’assurer le lien entre les avants et les trois-quarts, entre les Je et le Nous, dans une volonté de Jeu. La mission reviendra-t-elle à Beauxis ? Ou à Belleau, encensé il y a quelques mois pour un drop avec le RCT et conspué aujourd’hui pour une pénalité raté samedi soir! Il ne fait décidément pas bon être buteur… Autant lire quelques articles sur le tir au but sur ce blog.

Bala, monsieur drop avant les Jonny.s , publiait il y a quelques années un très beau livre intitulé Les clameurs du rugby, sous titré Ce jeu qui interdit le Je. Aujourd’hui malheureusement les clameurs des supporters de rugby sont devenues aussi rares que les victoires du XV de France. Le Jeu français n’attend qu’une occasion pour transformer de multiples forces de Je en une puissance collective d’un Nous pour enfin retrouver de sa superbe. Réponse dimanche à 16 heures, pour un XV de France ayant déjà mis un genou à terre, et ne souhaitant, que se relever !

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